Des morts étranges se succèdent à Genève, toutes provoquées par un poison inconnu. L'asile psychiatrique de Bel Air voit arriver de nouveaux arrivants : une vieille dame accompagnée d'un essaim de mouches, un professeur charmant et drogué, un détective blasé, une espionne soviétique, un médecin déluré et un autre gentil mais ennuyeux, et un faux reporter irlandais.
Engagé dans la Légion étrangère, l'écrivain F. Glauser (1896-1938) passe un an et demi en Afrique du Nord, au coeur d'une vallée près de Sidi-Bel-Abbès. Désoeuvré, accablé par la chaleur et l'ennui, il lit Mallarmé, Trakl et Rilke et parvient à des échanges littéraires avec un officier. Il décrit les aléas de la vie quotidienne dans ce lieu qui lui semble hors de la vie.
Datant de 1928-1929, ce texte parut dans son intégralité seulement en 1980. Les sujets abordés tels que l'homosexualité et le suicide ne sont entourés d'aucun préjugé.
Un étrange moine qui n'en est pas un, une belle jeune fille malheureuse et amoureuse, un caporal extralucide qui annonce la mort de deux vieilles femmes, et dont la prophétie se vérifie point par point. Jamais l'inspecteur Studer n'a mené enquête plus fertile en surprises.
Ce roman était considéré par Friedrich Glauser comme l'un des textes les plus importants de son oeuvre littéraire. Il brosse un tableau poignant de la vie des gens simples, des petits malfaiteurs, décrivant avec ironie et tendresse leurs travers, leurs soucis et leurs peines. C'est un réquisitoire implacable contre l'exploitation des travailleurs qui peinent tout en bas de l'échelle...
L'inspecteur Studer n'est pas un Sherlock Holmes, mais plutôt celui par qui éclate, à travers les brumes, les pentes escarpées et les communautés villageoises renfermées sur elle-mêmes, la profonde innocence des coupables.
Jakob Studer, inspecteur de police, retrace la vie de l'énigmatique James Farny assassiné d'un coup au coeur qui n'a troué aucun vêtement. Il mène son enquête dans les asiles, hospices, foyers et instituts pour adolescents : lieux d'une marginalité amère et résignée qui furent ceux de l'existence même de F. Glauser.